Ferdinand de Saussure, Le Premier Cours de Linguistique Générale : la trilogie achevée. Sténogramme Caille, triple transcription, analyses et commentaires par François Vincent, Deauville, Éditions Champs-Élysées, 2021, 812 pages, ISBN 978-2-37939021-0, € 50
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L’Auteur, docteur en Sciences du langage, s’est intéressé avec une profondeur inédite à celui qui fonde le socle de la linguistique moderne et contemporaine.
« Un travail d’une grande importance, abouti, difficile, exigeant (…) un apport indéniable à la connaissance du corpus saussurien ». François Vincent apporte des réponses sur des questions matérielles et intellectuelles sur l’œuvre de Ferdinand de Saussure « précisant certaines choses essentielles du point de vue méthodologique » offrant « la lisibilité complète à un document précieux » modifiant « la vision que l’on peut avoir de tous les cours de Saussure » dans un texte publié « supérieur à toutes les éditions précédentes ».
L’ouvrage « permet de mettre en évidence ce qui constitue les « nœuds » de la pensée saussurienne du signe sous-jacent à la pensée connue, mais peu apparents dans les différentes traditions des saussurismes du XXe siècle. C’est le cas tout particulièrement de la « théorie du mot » qui engage à la fois des aspects négligés de la réflexion saussurienne sur les unités linguistiques et leurs ontologies, et de la « théorie du quaternion », véritable carrefour de la conceptualité saussurienne (…) de quoi renouveler, voire réviser, une réflexion sur le « nominalisme » saussurien.
François Vincent est en outre diplômé en psychologie et son intérêt plus récent pour la psychanalyse se situe toujours au centre de la trilogie pensée-langage-langue, de la catégorisation et des catégories dans les trois domaines.
L’auteur examine les documents sources dont ceux de Caille ; l’ensemble de l’ouvrage permet de privilégier la thèse selon laquelle Louis Caille tenait le rôle de secrétaire de séance pour le cours original et neuf dont l’introduction dans les programmes modifiait l’orientation de l’enseignement de l’université.
Il résulte de ce travail que, de facto, la seule source à proprement parler du Cours I est cette sténographie de Louis Caille, contrairement à ce que suggérait jusqu’ici la connaissance des textes considérés nécessairement dans l’ordre historique de leurs acquisitions.
Extrait de la quatrième de couverture