Journée d’études et Assemblée Générale du Cercle 2022

La rentrée saussurienne s’annonce plus mouvementée que d’habitude.

L’Assemblée Générale du Cercle Ferdinand de Saussure est convoquée le vendredi 2 septembre, à 16 heures, à Paris, dans les locaux de la Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, Amphithéâtre Georges Molinié (ex salle D035).

La convocation officielle est disponible à ce lien :

En plus, cette année, la traditionnelle conférence qui accompagne l’AG du Cercle devient une journée d’études toute entière. Elle aura lieu dans la matinée du même 2 septembre, toujours à la Maison de la recherche de la rue Serpente, et sera consacrée au Recueil des publications scientifiques de Ferdinand de Saussure à l’occasion du centenaire de sa parution.

Le programme détaillé de la journée, c’est par ici :

La récente reprise fac-similé du Recueil chez Lambert-Lucas permet de venir préparé.

Journée et AG seront également accessibles à distance, mais attention ! : pour participer, il faut réserver sa place avant le 30 août en communiquant nom et courriel dans le formulaire ci-dessous :

Publié par giuseppe d'ottavi dans Chroniques, Événements

Sofía – « Quand c’est l’objet qui impose le point de vue : notes saussuriennes sur l’impossibilité des théories linguistiques en synchronie »

Estanislao Sofía – « Quand c’est l’objet qui impose le point de vue : notes saussuriennes sur l’impossibilité des théories linguistiques en synchronie », in The Architecture of Grammar. Studies in Linguistic Historiography in Honor of Pierre Swiggers,  ed. by T. Denecker, P. Desmet, L. Jooken, P. Lauwers, T. Van Hal, R. Van Rooy, Leuven : Peeters (Orbis Supplementa, 47), 2022, XII-560 p., ISBN 978-90-429-4687-3, € 123, p. 409-422
Notice l’Éditeur, avec table des matières.

L’idée selon laquelle Saussure ferait abstraction de toute forme de substance et ne s’intéresserait qu’à des théories construites sur la base de ce qu’il traitera, dans quelques textes ponctuels, comme étant des systèmes de valeurs « pures », est l’une des plus fréquemment évoquées dans l’histoire récente du saussurisme, surtout à partir de la grande découverte de manuscrits survenue en 1996 – qui a eu, entre autres, le mérite de relancer les études sur l’œuvre du maître de Genève, et de contribuer, par là, au surgissement de l’école « néo-saussurienne », dont une des thèses centrales est précisément celle que nous venons d’évoquer. Cette idée pourtant, dont on trouve parfois des développements chez Saussure, appliquée soit au plan phonologique, soit (plus rarement) au plan sémantique, n’est pas une position constante chez Saussure. Elle apparaît dans certains cas seulement, appliquée à des objets théoriques dont on cherchera ci-après à préciser les contours.

On se concentrera ponctuellement sur un texte publié par Saussure en 1897, dont on interrogera aussi les notes préparatoires. On verra que, dans ce texte du moins, la question qui nous intéresse apparaît intimement liée à une problématique épistémologiquement centrale, à savoir le rapport possible entre, d’un côté, les données linguistiques susceptibles d’être attestées, et, de l’autre, le(s) système(s) théorique(s) susceptible(s) d’en rendre compte. Elle préside, en d’autres termes, à la question sur les fondements épistémologiques des théories linguistiques.

Passage tiré des pp. 409-410.

Publié par giuseppe d'ottavi dans Parutions

Sign Systems Studies, vol. 50/1 (2022): Ferdinand de Saussure today: semiotics, history, epistemology – ed. E. Fadda, E. Velmezova

Sign Systems Studies, vol. 50 no. 1 (2022). Special issue: Ferdinand de Saussure today: semiotics, history, epistemology
Guest editors: Ekaterina Velmezova, Emanuele Fadda
Published: June 1, 2022
DOI: https://doi.org/10.12697/SSS.2022.50.1
Numéro entièrement disponible en ligne sur le site de l’Éditeur.

In this special issue we publish the works of researchers from several countries (Switzerland, Estonia, Italy and the United Kingdom) who agreed to our proposal to reflect on Ferdinand de Saussure and his legacy in the framework of modern semiotics, as well as history and epistemology of ideas. The name of Saussure is often mentioned in modern works on semiotics and its history and Saussure is sometimes considered as one of the founders of the “science of signs”; at the same
time, Saussure as such is often equated to the most famous book published in 1916 under his name – the Course in General Linguistics. Even if this issue reflects partly this tendency too, all its contributors understand the importance of distinguishing between this book and Saussurean ideas as such, drawing cues, as far as possible, from all the Saussurean texts available to us, and considering Saussure’s legacy not dogmatically, but as a field on which we have not finished working yet.
[…]
One of the landmark texts in modern semiotics is Jacques Lacan’s seminar on “La lettre volée”, Baudelaire’s translation of Edgar Allan Poe’s short story “The purloined letter”, in which the plot turns on the fact that an incriminating letter which the police search for but cannot find turns out to be hidden in plain sight (in this respect, see Joseph’s article in this issue). The articles in this special issue show how the impact of Saussure’s semiotic model has been hidden in plain sight across the 20th century and on to the present. Everyone names Saussure as the co-founder of the discipline, along with Peirce, and then it appears as though, having lit the fuse, he fled before the explosion which saw all his ideas transformed, very differently in different places, with little of himself remaining. Yet reading the studies collected here, we see how present he has been through  all these transformations – as a consistent interlocutor for all who have followed.
Establishing this novel perspective will help us tie together the diverse threads of semiotic research, which sometimes have little in common other than what they retain from that Saussurean model which has been hidden in plain sight all along.

Extrait de l’Introduction par Ekaterina Velmezova et Emanuele Fadda.

Publié par giuseppe d'ottavi dans Parutions

Bronckart et Bulea Bronckart – Ferdinand de Saussure. Une science du langage pour une science de l’humain

Jean-Paul Bronckart, Ecaterina Bulea Bronckart, Ferdinand de Saussure. Une science du langage pour une science de l’humain, Paris, Classiques Garnier (Domaines linguistiques, n° 20), 2022, 590 p., ISBN 978-2-406-12925-7, € 32,00
DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-12927-1
Notice de l’Éditeur, avec table des matières

QUAM PERGERE ?

« Pourquoi Saussure encore ? » C’est par cette question que nous avions introduit le présent ouvrage ; question évidemment rhétorique à laquelle nous avions répondu que l’œuvre de Saussure nous paraissait d’une importance capitale pour la linguistique et les sciences de l’humain contemporaines, en raison notamment de trois de ses orientations. Tout d’abord la conviction épistémologique de l’unité structurelle et fonctionnelle de l’entité langue, qui a conduit Saussure à aborder l’ensemble des dimensions de cette entité, des unités phonologiques aux textes, des processus de changement historique et géographique à la construction du système des langues, des dimensions proprement sémiologiques aux ingrédients sociaux et psychologiques qui y sont mobilisés. Ensuite, la mise en œuvre d’une méthodologie consistant à analyser de multiples données authentiques issues de langues diverses, anciennes et contemporaines, et à élaborer des propositions théoriques sous le contrôle de ces données empiriques. Enfin, la conviction profonde que l’essence même du langagier réside en la relation nodale de la sémiose, conviction qui a donné lieu à une analyse exceptionnellement profonde des processus constitutifs des signes, ainsi qu’à des tentatives d’identifier les modalités sous lesquelles la bifacialité de signes se manifeste éventuellement aux niveaux non lexicaux de l’organisation des langues.

Extrait du dernier chapitre, p. 551.

Publié par giuseppe d'ottavi dans Parutions

Journée d’étude consacrée à Antoine Meillet

L’année 1921 vit la publication de Linguistique historique et linguistique générale d’Antoine Meillet (1866-1936), recueil qui regroupait, outre deux textes originaux, des articles significatifs qui donnaient les grandes idées directrices de son œuvre.

À l’occasion de ce centenaire, Robin Meyer (SLI/CLSL) et Sébastien Moret (SLAS/CLSL) organiseront le 9 juin 2022 (Internef/233) une journée d’étude qui reviendra sur l’héritage de Meillet, pour, d’une part, interroger d’un œil d’aujourd’hui les orientations significatives de son œuvre et, d’autre part, faire ressortir de ses écrits des aspects et des idées qui n’avaient pas encore été abordés.

Date et lieu : 9 juin 2022, Université de Lausanne / online (contacter les organisateurs)

Programme : https://news.unil.ch/document/1651222598021.D1651222870937

Contacts : robin.meyer@unil.ch / sebastien.moret@unil.ch

Raison : l’excellentissime photo de l’affiche.

Publié par giuseppe d'ottavi dans Événements

Un semestre sans manuscrits

La Bibliothèque de Genève annonce qu’une partie des collections de manuscrits et des fonds d’archives en sa possession ne sera pas disponible pour consultation à partir du 27 juin et jusqu’à la fin de l’année 2022. Parmi eux, les Archives Ferdinand de Saussure et les Archives de la famille de Saussure.

Pour plus de renseignements : https://archives.bge-geneve.ch/n/documents-temporairement-indisponibles/n:130

Publié par giuseppe d'ottavi dans Variétés

© 2024 Cercle Ferdinand de Saussure | Politique de confidentialitéMention de sources