Parutions

Nouveautés éditoriales linguistiques et saussuriennes.

The Oxford History of Phonology – ed. B. Elan Dresher, Harry van der Hulst

The Oxford History of Phonology, edited by B. Elan Dresher and Harry van der Hulst. Oxford, Oxford University Press (Oxford Linguistics), 2002, 880 p. ISBN 9780198796800, $ 165
DOI : https://doi.org/10.1093/oso/9780198796800.001.0001
Disponible chez Oxford Scholarship Online
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Notice de l’Éditeur, avec table des matières

This volume is the first to provide an up-to-date and comprehensive history of phonology from the earliest known examples of phonological thinking, through the rise of phonology as a field in the twentieth century, and up to the most recent advances. The volume is divided into five parts. Part I offers an account of writing systems along with chapters exploring the great ancient and medieval intellectual traditions of phonological thought that form the foundation of later thinking and continue to enrich phonological theory. Chapters in Part II describe the important schools and individuals of the late nineteenth and early twentieth centuries who shaped phonology as an organized scientific field. Part III examines mid-twentieth century developments in phonology in the Soviet Union, Northern and Western Europe, and North America; it continues with precursors to generative grammar, and culminates in a chapter on Chomsky and Halle’s The Sound Pattern of English (SPE). Part IV then shows how phonological theorists responded to SPE with respect to derivations, representations, and phonology-morphology interaction. Theories discussed include Dependency Phonology, Government Phonology, Constraint-and-Repair theories, and Optimality Theory. The part ends with a chapter on the study of variation. Finally, chapters in Part V look at new methods and approaches, covering phonetic explanation, corpora and phonological analysis, probabilistic phonology, computational modelling, models of phonological learning, and the evolution of phonology. This in-depth exploration of the history of phonology provides new perspectives on where phonology has been and sheds light on where it could go next.

Featuring «Saussure and structural phonology» by John E. Joseph (p. 203-220) and «Pāṇini» by Paul Kiparsky (p. 38-63).

Publié par giuseppe d'ottavi dans Parutions

Hjelmslev – Essais et communications sur le langage

Louis Hjelmslev, Essais et communications sur le langage, éd. par Lorenzo Cigana. Genève/Lausanne, sdvig press (Figures of Structuralism, 2), 2022, 422 p. ISBN 9782970082972
Volume entièrement disponible en ligne sur le site de l’Éditeur.

La première partie recueille les interventions et les discussions dans lesquelles Hjelmslev figure comme rapporteur lors de séances du Cercle linguistique de Copenhague, ou lors d’autres colloques, et dont les minutes sont éparpillées dans différents Bulletins et Acta. On y trouvera aussi la reproduction des débats qui ont suivi les communications ayant été publiées par la suite sous forme d’articles. Il nous semblait que reproduire ce genre de questionnement des auditeurs, ainsi que les réponses et les remarques de Hjelmslev, ajoutait quelque chose à l’intelligibilité de ses interventions : cela enrichit le débat, autant au niveau conceptuel que du point de vue du style rhétorique.
Par ailleurs, la publication des remarques et des interventions au débat a demandé un remaniement général de ces contributions, pour en faciliter la lisibilité et l’appréhension. Il a notamment fallu, au-delà des choix conceptuels et terminologiques indispensables à la traduction, et de la correction de certaines coquilles, étoffer le style télégraphique de certaines communications afin d’arriver à une meilleure fluidité, en « encatalysant » un contenu phraséologique correspondant à la nature de ces dernières. Et comme il s’agissait de recréer la polyphonie des discussions qui s’étaient ensuivies, on a pensé qu’il était utile d’insérer également, à côté des remarques de Hjelmslev, les observations des autres intervenants. Il a donc fallu mentionner le nom du locuteur, là où la distinction entre l’intervenant et le(s) sujet(s) mentionné(s) dans le débat n’était pas a priori évidente, en inscrivant le nom de chaque intervenant entre crochets. On a également recouru à ceux-ci au cours de l’anthologie pour signaler nos interventions. Signalons enfin que l’ordre chronologique adopté dans cette partie respecte les dates des séances et des congrès dans lesquels ces communications ont été présentées, et non celle des ouvrages où elles ont paru.
La deuxième partie est constituée de contributions plus longues, qu’on peut légitimement qualifier d’articles. Certaines parties de ce contingent ont déjà été publiées en italien ou en anglais : la traduction intégrale en français en a été réalisée ici, afin d’obtenir une uniformité générale. D’autres sont parues en français, mais jamais dans un recueil ; d’autres encore n’ont été publiés jusqu’ici qu’en danois ou en allemand.

Extrait de l’introduction de Lorenzo Cigana

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La linguistique et ses formes historiques d’organisation et de production – éd. Didier Samain, Pierre-Yves Testenoire

La linguistique et ses formes historiques d’organisation et de production, sous la direction de Didier Samain et Pierre-Yves Testenoire. Paris, SHESL (HEL Livres, 1) 2022, 336 p. ISBN 979-10-91587-16-7
DOI : https://doi.org/10.5281/zenodo.6675029
Volume entièrement disponible en ligne sur le site de l’Éditeur.

Parmi les résultats documentaires et théoriques apportés par ces
contributions, il en est un, moins attendu et plus discret que d’autres.
Il a fait apparaître la diversité des formes de réflexivité et d’auto-
désignation. De manière générale, nous avons tendance à nous méfier
des phénomènes d’auto-référence lorsqu’il s’agit des organisations.
Non sans quelque raison. Les petites et grandes manœuvres des
individus et des acteurs, les réécritures plus ou moins intéressées du
passé, tous ces biais sont légion. Figures et disciplines ne naissent pas
du cerveau de Zeus, mais de la forge d’Héphaïstos. Il n’empêche. On
ne peut s’empêcher de penser que les métadiscours ne se réduisent
pas pour autant aux mécanismes qui les ont fait naître, et qui parfois
nous échappent. À la lecture des pages qui vont suivre, la nécessité
de les envisager sérieusement devient évidente. Leur signification
cognitive et anthropologique en histoire des sciences reste toutefois
à préciser.

Extrait de la préface de Didier Samain

 

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With Saussure, beyond Saussure – ed. by Marina De Palo, Stefano Gensini

With Saussure, beyond Saussure. Between linguistics and philosophy of language, ed. by Marina De Palo, Stefano Gensini. Münster, Nodus Publikationen, 2022, 170 p., ISBN 978-3-89323-027-3, € 43
Notice de l’Éditeur
Préface et table des matières

The centenary of the publication of CLG, which was celebrated in 2016, represented an important occasion for reviewing the dispersion and the influence of Saussurean thought in twentieth-century European linguistics and philosophy. Many scientific events in Geneva, Paris and Rome celebrated this anniversary, once again concentrating critical and theoretical reflection on this work which changed the orientation, not only of modern linguistics in the 1900s, but also of the whole gamut of human sciences, becoming the point of reference for struc-turalism and post-structuralism. The Laboratory of the History of Linguistic Ideas of the Department of Philosophy in the Sapienza University of Rome (Labsil) also contributed to organising a convention in Rome, in June of 2016, on the Roman school and Saussure’s reception (see Marina De Palo, Stefano Gensini (eds.), Saussure e la Scuola linguistica romana. Da Antonino Pagliaro a Tullio De Mauro. Roma: Carocci 2018) following dialogue between the Roman school and the Genevan school — two schools which, through the inter-pretative and philological work of Gödel and Engler on the Genevan side, and De Mauro on the Roman side, explored the complex and uncertain relationship which the CLG has with its handwritten sources. The present volume, setting out from the revival of the debate surrounding the Cours de linguistique générale (1916, 19222), intends to offer reconsideration and rereadings of certain fundamental points in the light of the results of recent studies and of the knowledge acquired from the plurality of linguistic-philosophical traditions within which this work was received in the 1900s […].
In this varied tableau of essays, interwoven with a dynamic Humboldtian conception of language, the reader will glimpse throughout the golden thread of the speaking subject — a question often placed in the background of traditional structuralist approaches and revived in the present-day debate, above all in the field of the cognitive sciences.

Extrait de la préface des éditeurs

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Joseph – « The affective, the conceptual and the meaning of ‘life’ in the stylistics of Charles Bally »

John E. Joseph, « The affective, the conceptual and the meaning of ‘life’ in the stylistics of Charles Bally», Language & Communication 86 (September 2022), p. 60-69.
Published online : 24 August 2022
DOI : https://doi.org/10.1016/j.langcom.2022.05.006
Article disponible en open access à ce lien

Abstract

The work in stylistics of Charles Bally (1865–1947) attempts to analyse that subset of a language system in which meaning is not purely conceptual or intellectual, but has an affective, emotional dimension. It is not concerned with literary language, but with everyday language used in the service of ‘life’, a word which is central for Bally. This paper adds to the definitive study of Bally’s stylistics (Taylor 1981) by bringing in material which came to light after its publication, including Médina’s (1985) study of Bally’s reliance on the work of Henri Bergson, who reconfigured the affective-conceptual dyad and whose writings are the source, Médina shows, of Bally’s use of ‘life’. This paper also adduces more recently published documents on Bally’s intellectual and professional relationship with Ferdinand de Saussure, which figures prominently in Taylor’s (1981) account, and which can now be reassessed in a new light.

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Sofía – « Quand c’est l’objet qui impose le point de vue : notes saussuriennes sur l’impossibilité des théories linguistiques en synchronie »

Estanislao Sofía – « Quand c’est l’objet qui impose le point de vue : notes saussuriennes sur l’impossibilité des théories linguistiques en synchronie », in The Architecture of Grammar. Studies in Linguistic Historiography in Honor of Pierre Swiggers,  ed. by T. Denecker, P. Desmet, L. Jooken, P. Lauwers, T. Van Hal, R. Van Rooy, Leuven : Peeters (Orbis Supplementa, 47), 2022, XII-560 p., ISBN 978-90-429-4687-3, € 123, p. 409-422
Notice l’Éditeur, avec table des matières.

L’idée selon laquelle Saussure ferait abstraction de toute forme de substance et ne s’intéresserait qu’à des théories construites sur la base de ce qu’il traitera, dans quelques textes ponctuels, comme étant des systèmes de valeurs « pures », est l’une des plus fréquemment évoquées dans l’histoire récente du saussurisme, surtout à partir de la grande découverte de manuscrits survenue en 1996 – qui a eu, entre autres, le mérite de relancer les études sur l’œuvre du maître de Genève, et de contribuer, par là, au surgissement de l’école « néo-saussurienne », dont une des thèses centrales est précisément celle que nous venons d’évoquer. Cette idée pourtant, dont on trouve parfois des développements chez Saussure, appliquée soit au plan phonologique, soit (plus rarement) au plan sémantique, n’est pas une position constante chez Saussure. Elle apparaît dans certains cas seulement, appliquée à des objets théoriques dont on cherchera ci-après à préciser les contours.

On se concentrera ponctuellement sur un texte publié par Saussure en 1897, dont on interrogera aussi les notes préparatoires. On verra que, dans ce texte du moins, la question qui nous intéresse apparaît intimement liée à une problématique épistémologiquement centrale, à savoir le rapport possible entre, d’un côté, les données linguistiques susceptibles d’être attestées, et, de l’autre, le(s) système(s) théorique(s) susceptible(s) d’en rendre compte. Elle préside, en d’autres termes, à la question sur les fondements épistémologiques des théories linguistiques.

Passage tiré des pp. 409-410.

Publié par giuseppe d'ottavi dans Parutions